Article paru le 10/07/2007 dans la dépêche du midi.
COUR D'ASSISES . LES 18 ANS DE RÉCLUSION CRIMINELLE DE JOSÉ PÉREIRA, AVAIENT ÉTÉ PRÉCÉDÉS PAR LES 25 ANS DE MASSÉ.
http://www.ladepeche.fr/article/2007/07/10/8570-Les-acquittes-de-Toulouse-condamnes-a-Montauban.html
Les acquittés de Toulouse ...condamnés à Montauban
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José Pereira a t-il eu l'intuition que son procès ne s'achèverait pas de la même façon qu'en novembre 2005 devant la cour d'appel de Toulouse ? Peut -être, car l'accusé qui avait quatre jours pour convaincre n'était plus aussi serein que cela au retour dans le box vendredi en début d'après-midi. Il avait pleuré, car la pression était forte et qu'il se doutait que les gendarmes ce coup-ci allaient jouer groupé et solidaire. En novembre 2005 sur les six cités ils n'avaient été que trois à venir à la barre et la double plaidoirie des défenseurs de l'époque de l'ancien joueur de Muret et d'Eaunes (
Laurent de Caunes et Jean-Luc Forget) avait pesé lourd dans la décision du jury qui de son côté répondait non à la majorité à la question « José Pereira a-t-il assassiné Norbert Rech » ? Dimanche matin au terme de plus de cinq heures de délibérés, la réponse du jury Tarn-et-Garonnais (neuf femmes, trois hommes) était à l'inverse. Mais l'intime conviction qui a empêché « au bénéfice du doute de laisser en liberté peut-être un coupable ou d'emprisonner un innocent » (pour reprendre une partie de l'argumentaire de son défenseur
Éric Dupont-Moretti) n'est pas la seule à avoir joué. Pereira a eu du mal à se justifier sereinement sur les 24 coups de téléphone passés en direction du portable de son « rival » et surtout d'être sur les lieux du crime le matin quelques minutes après que l'acte fut perpétré. Il a eu quelques hésitations que n'ont pas laissé passer tant
l'avocat général que Simon Cohen excellent (comme d'habitude devrions nous dire) dans la défense des intérêts du fils et de la mère de la victime. Et dimanche à 2 h 15 Pereira s'effondrait à l'annonce du verdict, et dans la salle sa sœur était victime d'un malaise (elle qui éleva presque comme une mère, son petit frère).
Ce renversement de verdict n'est pas le premier du genre. C'est la deuxième fois qu'un acquitté à Toulouse est condamné à Montauban. Le précédent se nommait Massé. Il était au cœur d'une affaire de colis piégés à Portet-sur-Garonne. Acquitté à Toulouse, il avait été condamné à 25 ans de réclusion criminelle à Montauban. Son avocat était Jean-Luc Forget. Le président de la cour Jacques Richiardi, l'avocat général Marc Gaubert et celui de la partie civile Simon Cohen. Vous avez dit coïncidence. J-.P.F.